La croissance rapide des technologies de l'information et de la communication et l'innovation dans les systèmes numériques sont à l'origine d'une révolution qui bouleverse radicalement nos modes de pensée, de comportement, de communication, de travail et de rémunération. Cette "révolution numérique" ouvre de nouvelles perspectives à la création du savoir, à l'éducation et la diffusion de l'information. Elle modifie en profondeur la façon dont les pays du monde gèrent leurs affaires commerciales et économiques, administrent la vie publique et conçoivent leur engagement politique. Elle permet de fournir rapidement une assistance humanitaire et des soins de santé et d'envisager autrement la protection de l'environnement. Elle offre même de nouveaux débouchés à l'industrie des divertissements et des loisirs. L'accès à l'information et au savoir, qui est indispensable à la réalisation des objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire, peut améliorer le niveau de vie de millions de personnes de par le monde. En outre, l'amélioration de la communication entre les peuples contribue à la résolution des conflits et à la réalisation de la paix mondiale.
La révolution numérique dans le secteur des technologies de l'information et de la communication a entraîné la libre circulation des informations, des idées et des connaissances dans le monde entier. Cette révolution est lourde de conséquences pour notre monde. L'Internet est devenu une ressource mondiale importante, cruciale, tant pour les pays développés pour qui il est un outil social et économique, que pour les pays en développement pour lesquels il est la clef d'une participation équitable et du développement dans les domaines socio-économique et de l'enseignement. Le Sommet mondial sur la société de l'information a pour objet de faire en sorte que ces avantages soient mis à la portée de tous et de faire connaître ceux qui concernent des domaines précis (cyberstratégies, commerce électronique, cybergouvernance, télésanté, enseignement, alphabétisation, diversité culturelle, égalité hommes-femmes, développement durable et protection de l'environnement). A la phase de Genève du SMSI en décembre 2003, des dirigeants à l'échelle de la planète ont proclamé leur "volonté et détermination communes d'édifier une société à dimension humaine, inclusive et privilégiant le développement, une société de l'information, dans laquelle chacun ait la possibilité de créer, d'obtenir, d'utiliser et de partager l'information et le savoir et dans laquelle les individus, les communautés et les peuples puissent ainsi mettre en oeuvre toutes leurs potentialités en favorisant leur développement durable et en améliorant leur qualité de vie, conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies ainsi qu'en respectant pleinement et en mettant en oeuvre la Déclaration universelle des droits de l'homme".
SMSI est l'abréviation courante de Sommet mondial sur la société de l'information. Il est organisé en deux phases, dont la première a eu lieu à Genève du 10 au 12 décembre 2003 et a débouché sur l'adoption d'une Déclaration de principes et d'un Plan d'action. La seconde phase, qui aura lieu à Tunis du 16 au 18 novembre 2005, aura pour tâche de mettre en oeuvre le programme convenu en vue d'obtenir des résultats tangibles d'ici à 2015, et de parvenir à un accord sur les questions en suspens, en particulier en ce qui concerne la gouvernance de l'Internet et les mécanismes de financement.
Conscients du rôle important joué par la révolution des TIC pour définir notre avenir et réaliser les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire, les dirigeants du monde entier ont convenu de la nécessité d'élaborer un projet et un dialogue d'envergure mondiale pour édifier le cadre d'une société de l'information ouverte à tous et équitable.
TIC est l'abréviation de "technologies de l'information et de la communication".
Poser les bases de la société de l'information est une tâche ardue. Les répercussions de la révolution numérique se font déjà sentir dans le monde entier, peut-être même plus en profondeur que ce ne fut le cas pour la révolution industrielle. Pourtant, alors que la révolution numérique a repoussé les frontières du village global, la grande majorité des pays du monde reste à l'écart de ce bouleversement. Cette nouvelle dynamique doit faire l'objet d'un débat international, et la première phase du Sommet qui s'est tenue à Genève en décembre 2003 a établi le cadre de la société de l'information en adoptant une Déclaration de principes et un Plan d'action concret.
La seconde phase sera l'occasion d'examiner la mise en oeuvre du Plan d'action et de fixer de nouveaux objectifs, plus détaillés, pour la période 2005-2015. On y traitera également de questions importantes laissées en suspens à l'issue de la première phase, par exemple de la gouvernance de l'Internet et les mécanismes de financement.
Sur proposition du Gouvernement de la Tunisie, l'Union internationale des télécommunications a adopté à sa Conférence de plénipotentiaires de Minneapolis en 1998 une résolution relative à l'organisation d'un Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et à l'inscription de ce Sommet à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies. En 2001, le Conseil de l'UIT a décidé que ce Sommet serait organisé en deux phases, dont la première aurait lieu du 10 au 12 décembre 2003 à Genève, Suisse, et la seconde du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis, Tunisie. Cette décision a été approuvée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa Résolution 56/183 qui accordait à l'UIT un rôle de premier plan dans la préparation du Sommet, en collaboration avec d'autres organisations et partenaires intéressés.
La fracture numérique sépare les bénéficiaires de la révolution numérique dans le secteur des TIC de ceux qui n'ont pas accès aux avantages des nouvelles technologies. Cette fracture existe d'un pays à l'autre, ainsi qu'à l'intérieur de communautés dont les membres se heurtent à des obstacles, tant économiques que sur le plan du savoir. Les leaders mondiaux, réunis dans le cadre de la phase de Genève du SMSI, ont déclaré ce qui suit: "Nous sommes pleinement résolus à faire de cette fracture numérique une occasion numérique pour tous, particulièrement pour ceux qui risquent d'être laissés pour compte et d'être davantage marginalisés."
Le PrepCom est la réunion du Comité de préparation qui est organisée à intervalles réguliers pour contribuer à la préparation du Sommet et à la négociation des documents qui seront présentés pour approbation lors du Sommet proprement dit.
La Déclaration de principes du SMSI, intitulée "Construire la société de l'information: Un défi mondial pour le nouveau Millénaire", a été adoptée le 12 décembre 2003 par les dirigeants du monde entier réunis dans le cadre de la phase de Genève du Sommet mondial sur la société de l'information. Ce texte énonce les principes fondateurs de la future société de l'information.
Le Plan d'action du SMSI fixe des objectifs assortis d'échéances pour que le projet de société de l'information inclusive et équitable devienne réalité. Les dirigeants réunis à Genève dans le cadre de la première phase du Sommet mondial sur la société de l'information ont approuvé le 12 décembre 2003 le Plan d'action, dont la mise en oeuvre est en cours. Dans le cadre de la phase de Tunis du Sommet, des indications plus détaillées seront données sur les actions à entreprendre entre 2005 et 2015.
Conformément au mandat qui lui a été confié par le SMSI à la phase de Genève, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a créé un Groupe de travail sur la gouvernance de l'Internet et a nommé M. Markus Kummer (Suisse) chef du Secrétariat, qui aura son siège à l'Office des Nations Unies à Genève. Un atelier sur la gouvernance de l'Internet a été organisé à l'UIT à Genève les 26 et 27 février 2004. Le Groupe d'études des Nations Unies sur les technologies de l'information et de la communication a organisé à New York les 25 et 26 mars 2004 un Forum mondial sur la gouvernance de l'Internet qui a réuni de grands noms du secteur ainsi que toutes les parties prenantes intéressées, dont des Etats Membres et des représentants de la société civile et du secteur privé.
Ainsi qu'il est déclaré dans le Plan d'action du SMSI: "S'il est vrai qu'il convient de tirer pleinement parti des mécanismes de financement existants, un examen approfondi de ces mécanismes, afin de savoir s'ils sont adéquats et permettent de faire face aux enjeux des TIC pour le développement, devrait être mené à bien avant la fin décembre 2004. Cet examen devrait être confié à un Groupe d'action, sous l'égide du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, et les résultats devraient en être portés à l'attention des participants à la seconde phase du Sommet. Sur la base des conclusions de cet examen, des améliorations et des innovations concernant les mécanismes de financement seront considérées, notamment l'efficacité, la faisabilité et la création d'un Fonds de solidarité numérique, alimenté par des contributions volontaires, comme indiqué dans la Déclaration de principes."
ICT4D est l'abréviation de TIC au service du développement. La plate forme ICT4D organisée dans le cadre de la phase de Genève du Sommet était une initiative suisse visant à étoffer le volet politique du Sommet mondial sur la société de l'information tenu du 10 au 12 décembre 2003, en privilégiant la dimension développement des technologies de l'information et de la communication dans le cadre d'un partenariat multipartite exceptionnel. Cette plate forme a été organisée par la Direction suisse du développement et de la coopération, en collaboration avec le Global Knowledge Partnership.
En tant que membre de la société civile, vous pouvez aider votre communauté à prendre conscience de la révolution numérique dans le secteur des technologies de l'information et de la communication.
Vous pouvez inciter votre gouvernement, les ONG, la société civile et le secteur privé à participer au SMSI, afin de contribuer à réduire la fracture numérique et à édifier une société de l'information ouverte et accessible à tous.
Vous pouvez aider votre communauté, qu'elle soit en zone rurale ou en zone urbaine, en vous informant sur les soins de santé, l'alimentation, l'enseignement et sur d'autres services.
Si vous êtes étudiant, vous pouvez faire un travail de recherche sur l'utilisation des TIC au service de l'édification d'une société de l'information inclusive. Vous pouvez contribuer à réduire la fracture numérique dans votre communauté en aidant d'autres étudiants ou des enfants moins bien lotis à utiliser les technologies de l'information et de la communication.
La Commission canadienne pour l'UNESCO, organisme indépendant du gouvernement fédéral, contribue activement aux objectifs de paix et de sécurité que s'est fixés l'UNESCO en promouvant la coopération entre les États dans les domaines de l'éducation, des sciences naturelles, sociales et humaines, de la culture, de la communication et de l'information. La Commission a été créée en 1957 comme une division indépendante au sein du Conseil des Arts du Canada. Elle fait fonction de forum autonome de consultation et de réflexion, en cherchant à catalyser et à encourager la participation et la contribution, à tous les niveaux, des gouvernements, des individus et des organisations aux activités de l'UNESCO dans les champs de compétences relevant de son mandat. Elle s'appuie sur un important réseau composé de près de 400 membres à travers le pays, incluant des ministères et des agences fédérales, des organismes intergouvernementaux représentant les provinces et les territoires, des organisations non gouvernementales, des membres institutionnels et individuels. Grâce à ce réseau, la Commission peut ainsi conseiller le gouvernement canadien en tenant compte des défis que pose la mondialisation et des changements rapides qui surviennent dans la société du savoir, défis et changements auxquels le pays fait face.
La conférence intitulée Paver la voie de Tunis - SMSI II : points de vue de la société civile canadienne sur le Plan d'action de Genève et résultats possibles de la Phase II est une conférence préparatoire à la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui a eu lieu du 13 au 15 mai 2005 au Delta Winnipeg, Manitoba. Elle a réuni environ 200 représentants de la société civile et du milieu académique en provenance de toutes les provinces et territoires, ainsi que des représentants du secteur privé et des divers paliers de gouvernement. Le principal objectif de celle-ci est de recueillir les points de vue de la société civile canadienne sur le Plan d'action de Genève. Les résultats de la conférence seront transmis au Gouvernement canadien dans le but d'aider leurs porte-parole à faire état des réalisations de la société civile auprès des autres délégations participant au Sommet de Tunis et à les guider dans l'élaboration de futurs politiques et initiatives. Un rapport sera préparé en prévision de la rencontre de Tunis.